Étymologie d'Epreville, Epretot en Normandie et les noms des épouses officielles du duc de Normandie Guillaume Longue-Épée et de Bernard le Danois
Sprouts (anglais), sproti (vieux norrois, islandais) |
Combinaison des déesses Freyja et Iðunn (Illustration d'Arthur Rackham 1910, Richard Wagner Der Ring des Nibelugen) |
Sprot->Espre, du paganisme du Xème siècle au christianisme du XIIème en Normandie
~sprot*(~vieux norrois, germanique de l'ouest, culte païen, ~X, XI siècles)-traduction, acculturation->espre*(normand, culte chrétien, fin XIIème siècle)-perte de sens, allitération-> Epre-allitération->Épre(parisien, culte ?, du 21ème ... siècle). La forme, le sens nordique et normand ont été détruits par le temps et probablement aussi pour des raisons politiques.Contrairement à certaines croyances scientistes, gnostiques, espre* n'est pas l’allitération de sprot*, ni le normand pour l'arbre tremble, ni le nom d'un guerrier viking, ni Ypres: c'est une traduction, romanisation en environ un siècle. Pour le cas d'Epretot, eu égard le suffixe clairement "scandinave" en tot, là cela semble évidement une implantation scandinave/nordique, probablement ~sproti toft.
Des "noms" d'épouses qui changent, sans divorce, ni assassinat
Sprote/Sprota/Espriota/etc., Adele/Adela/?? de Sainliz/Senlis/st-Liz/. (A mon avis, c'est peut être Liutgard, fille d'Adele et de Hebert II: mariage officiel ~930) épouse du duc de Normandie Guillaume Longue-Épée https://www.geni.com/people/Sprote/6000000002043263529Dans le roman de Rou, Williame Lunge Espée est marié à la fille de Dam Hébert de Sainliz (Senlis, Oise, revient souvent dans le roman de Rou). Il va régler des problèmes en Bretagne (~930?). Sa réussite et avoir pris une femme des français cause une guerre( ~932..35?): " ke Willalme en si hault lieu monta, E ke por prandre fame as Francheiz s'accorda. De ço sort une guerre, ki a gran mal torna;". Révolte de Riouf du Cotentin, siège de Rouen, victoire et nouvelle d'un fils né à Fécamp. A la mort de Guillaume, pas de problème ni avec chrétiens, ni apparemment qui que ce soit pour la reconnaissance de son fils Richard comme héritier: L'arbre se reconnait au fruit qu'il porte.
Sprote/Sprota/Sphreta/Esprota/etc. , Juranne??/Berengaria(plus probable: ancienne forme de Bérengère), de Burgundy?/Bourgogne?/etc. (burgonde?) ... Sprote de Bergen? épouse de Bernard le Danois(Bernart li Daneiz dans le roman de Rou, une bonne relation de Williame Lunge Espée). Apparemment Bernart a une autre sprote, sprota que celle de Williame. Bernart semble être resté dans les traditions païennes, donc sa femme n'est peut être pas une noble chrétienne burgonde, franque, etc. .
Meulan, Maison de Beaumont-le-Roger,
https://www.myheritage.fr/names/bernard_rognvaldsson https://www.geni.com/people/Sprote-de-Bourgogne-Juranne/6000000048804840855
Vous voulez encore du Sprote/Sprota/../Esprotat/Esproita/ etc. ? Allez, il y en a même dans le Cotentin du X, XIème siècle: l'épouse du vicomte Nigel de st Sauveur par exemple...
Il y en avait apparemment de partout des Sprote/Sprota/Esprotat/Espriota dans les zones de peuplement"scandinaves" en Normandie du Xème siècle...
In nomine Patris, et Filii et (sproti) Spiritus Sancti
Les qualificatifs/titres ~"sprote" de l'épouse de Guillaume 1er me semble avoir été ajoutés par les nobles "normands" du Xème siècle. C'est clairement elle avec le qualificatif/titre païen sprote qui donna la descendance, le lignage, le branchage officiel pour les "païens".
Sprot/espre sont difficilement traduisibles en français moderne car ils appartiennent à des cultures différentes et apparemment disparues: la culture nordique païenne et la culture normande christianisée du XIIème siècle. Mais sprot(et autres formes) avait un sens au XIème et XIIéme siècles en Normandie puisque il a été traduit, romanisé, christianisé aussi bien dans les noms de femmes nobles que dans les toponymes(ceux des "villes").
La théorie qui me semble la plus plausible pour ~sprot*, ~espre* + "ville" ou dans des noms/titres de noblesse: ~"nouvelle" (traduction très très loin d'être littérale et avec beaucoup de perte de sens) pour les ~villes et ~"épouse officielle" pour les épouses ou "fille de" devant le nom de la mère... Les peuples aux hivers rudes avaient peut être beaucoup plus que nous la poésie, spiritualité des bourgeons, déesses du renouveau, fertilité, printemps. Dans le christianisme, c'est l'Esprit saint qui peut se substituer à ces croyances païennes. Aujourd'hui, le nom commun "sprout" en anglais a pour sens "germe, pousse" et aussi "enfant". Pour ceux qui lisent le norvégien (pas moi, mais j'ai quand même un traducteur automatique), sprute (samanheng med norrønt sproti 'ungt skot på tre'; eigenleg 'skyte fram, spire ).
Amen
Références culturelles en lien
Toponymie générale de la France, Ernest NègreUn monument d'humilité, d’intelligence et de travail
Roman de Rou, ~1160..70(hypothèse), Wace (J'utilise ici l'édition de 1827 publiée à Rouen: E-Book Google gratuit et version PDF gratuite, notes par l’enthousiaste Frédéric Pluquet, préface par l'éditeur enthousiaste)
Analyse perso. Dit "roman de Rou" car en langue romane des normands, des descendants de Rou. A part des paragraphes à la fin du roman de Rou (brouillons? ajouts postérieurs à 1170 par lui ou d'autres?) c'est un excellent travail qui me semble bien dater du XII et de la sphère normande. 1170 est une année qui correspond à l’assassinat de Thomas Becket, Archevêque de Canterbury par des hommes d'Henry de Plantagenêt (je la place comme date hypothétique de fin du roman de Rou écrit par Wace).
Domsday Book (un référence très sérieuse et intéressante pour qui sait l'utiliser)
Analyse perso. Dit "roman de Rou" car en langue romane des normands, des descendants de Rou. A part des paragraphes à la fin du roman de Rou (brouillons? ajouts postérieurs à 1170 par lui ou d'autres?) c'est un excellent travail qui me semble bien dater du XII et de la sphère normande. 1170 est une année qui correspond à l’assassinat de Thomas Becket, Archevêque de Canterbury par des hommes d'Henry de Plantagenêt (je la place comme date hypothétique de fin du roman de Rou écrit par Wace).
Domsday Book (un référence très sérieuse et intéressante pour qui sait l'utiliser)
Par exemple, c'est très intéressant de vérifier comment apparaît "Sprot" dans le Domsday Book de 1066, 1086. Les administrateurs de 1066(ou ceux d'aujourd'hui?) semblent avoir eu du mal a comprendre des drôles de noms composites. Par exemple dans un hameau avec 9 villageois, en 1066 le(s) chef(s) c'est Gamal (son of Karli); Orm; Sprot; Thorkil; Uhtred; Wulfstan. Si il n'y a pas réellement de "Sprot" chef tout seul de quelques pecnots, même pas d'un seul, qui apparaisse sérieusement dans les textes originaux vers 1066 , c'est peut être qu'il n'y a en fait pas de "viking"(ou autre ethnicité) "Sprot". D'ailleurs le Domsday Book ne trouve apparemment aucun "Sprot" comme chef de hameau en 1086: l'administration semble s'être améliorée depuis 1066. Après je ne doute pas de l'existence de noms de famille anglais ~Sprot par la suite, ou avant, mais probablement dus à des erreurs par des administratifs.
Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure (Il y a aussi d'autres ouvrages Seine Maritime, etc. ), Beaurepaire
J'avoue: j'ai lu et apprécié le travail sur Epreville, même si ce n'est pas mes conclusions, malgré quelques petites erreurs d'interprétation qui ne sont rien comparées à d'autres. Travail très inégal dans cet ouvrage référence, parmi d'autres, on retrouve encore le fameux viking Api de Jean Adigard des Gautries, singe idiot, comme chef fondateur d'Appeville, Aptuit et Aptot (je me demande si ce n'est pas de l'anticléricalisme primaire contre Herluin? Une insulte contre les habitants?).
La Société française d'Onomastique
La preuve scientifique qu'ils servent à quelque chose: pour comprendre le principe de l’allitération, répétez plusieurs fois rapidement "l'onomastique". Roman de France.
Historia Normannorum, édition 1854, ~1000 ???? dit Dudon de Saint Quentin: Bienvenue en Scanda, au pays des Daciens(de Dacie), un soap-opéra carton-pâte de folie avec des supers puceaux, super modèles de chrétienté (Un scénario de TheAsylum sur commande du Vatican?).
P.S.: Evidemment toutes les formes en "Espre" en Normandie ou ailleurs ne sont pas toutes originaires de "sprot": entre autres possibilités, le concept chrétien, catholique, assez large d'Esprit saint a probablement servi de substitution à d'autres concepts païens.
La preuve scientifique qu'ils servent à quelque chose: pour comprendre le principe de l’allitération, répétez plusieurs fois rapidement "l'onomastique". Roman de France.
Historia Normannorum, édition 1854, ~1000 ???? dit Dudon de Saint Quentin: Bienvenue en Scanda, au pays des Daciens(de Dacie), un soap-opéra carton-pâte de folie avec des supers puceaux, super modèles de chrétienté (Un scénario de TheAsylum sur commande du Vatican?).
Dudon n'était clairement pas normand(e?). Si il(elle? quoi?) est réellement du X..XIème siècles c'est apparemment de loin le(la) premi.er.ère aut.eur.resse connu.e à avoir fait l' "erreur" Daces=Danois (cf. The Barbarian North in Medieval Imagination: Ethnicity, Legend, and Literature, 2014 Robert Rix). Mais je suis dans le doute, notamment à cause de la production très story board cinéma comme la Tapisserie de Bayeux et de la continuité, corrections historiques par la suite par d'autres mieux situés sur le plan historique scientifique.
Je tiens à signaler une thèse/opinion apparemment opposée à la mienne au sujet de Dudon, edition 1865: Fact and pattern in heroic history: Dudo of St.-Quentin, Eleanor Searle (1984). Là où elle voit des concepts nouveaux de royauté, Etat, mythologie d'Etat, etc., modernes chez Dudon du X..XIème siècle, je les vois aussi mais pas en nouveaux: je ne place pas ce pseudo "Dudon" de 1865 au X..XIème siècle mais comme lourd pastiche du 19ème siècle. Par contre, je suis totalement d'accord avec sa thèse comme quoi ce "Dudon" version Jules Lair de 1865 était un très mauvais historien sur le plan des faits. P.S.: Evidemment toutes les formes en "Espre" en Normandie ou ailleurs ne sont pas toutes originaires de "sprot": entre autres possibilités, le concept chrétien, catholique, assez large d'Esprit saint a probablement servi de substitution à d'autres concepts païens.